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Hugo - Chanson de Gavroche


Ecouter la version chantée
composée et interprétée
par Jean-Louis Caillat
- Diffusé par DEEZER -




Victor Hugo - (1802-1885)

Toute la lyre


Chanson de Gavroche

La bourgeoisie est un veau
Qui s’enrhume du cerveau
Au moindre vent frais qui souffle ;
Le bourgeois c’est la pantoufle
Qu’un roi met sous ses talons
Pour marcher à reculons.

Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau Ramponnette, don !
Ramponneau Ramponnette !


Le bourgeois est un grimaud
Qui prend sa pendule au mot
Chaque fois qu’elle retarde.
Il contresigne en bâtarde
Coups d’état, décrets, traités,
Et toutes les lâchetés.

Il enseigne à ses marmots
Comment on rit de nos maux ;
Pour lui, le peuple et la France,
La liberté, l’espérance,
L’homme et Dieu, sont au-dessous
D’une pièce de cent sous.

Le bourgeois a des regrets ;
Il pleure sur le progrès,
Sur ses loyers qu’on effleure,
Sur les rois, fiacres à l’heure,
Sur sa caisse, et sur la fin
Du monde où l’on avait faim.



Ecouter sur DEEZER
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Lucien Merer

Luc Bérimont - Chanson pour la nommer


                Interprétation : Jacques Marchais - Compositeur : Michel Aubert
L'assemblage des deux textes
Composé et interprété
par Jacques Douai
Diffusé par DEEZER




Luc Bérimont - (1915-1983)


Chanson pour la nommer

Elle est comme un puits de feuillage
Douce comme le flanc du vent
Affolée comme un feu flambant
Dérivante comme un nuage.

Elle est la sueur et la nage
Elle est le sable en plein midi
Une humide touffe de nuit
Prise entre la lune et minuit.

Elle est la belle et l'opportune,
L'indolente, le foin de Mai
Et parmi ses cheveux défaits
La pluie fine sur l'églantier.


La servante

...
Elle est comme une voix rescapée du ravage
Fleurie pour mon enfance en ruines, dans mon âge
Elle est la main terrible et qui lave l'été
Sur la face des morts et sur le drap des noces ;
Elle est la molle ardeur qui éclate la cosse
La paille des tonnelles, un ciel à peupliers
Une aurore qui monte à la croupe des blés.



Du même auteur :
Chanson de l'été
Chanson pour la nommer
Haute plainte en plaine l'hiver
Je parle de la mer
Je t'attends aux grilles des routes
La nuit
Le voyageur
Noël (Madame à minuit)
Rémouleur
Soleil
Stances

Marot - Mon coeur se recommande à vous


La version Jacques Douai
Compositeur : Roland de Lassus
- Diffusé par DEEZER -




Clément Marot - (1496-1544)


Mon coeur se recommande à vous

Mon coeur se recommande à vous,
Tout plein d'ennui et de martyre ;
Au moins, en depit des jaloux,
Faites qu'adieu vous puisse dire !

Ma bouche qui savait sourire
Et conter propos gracieux
Ne fait maintenant que maudire
Ceux qui m'ont banni de vos yeux.


Philippe Soupault - Mais vrai


                        René Magritte : Le fils de l'homme

Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Lucien Merer
- Diffusé par DEEZER -




Philippe Soupault - (1897-1990)


Mais vrai

Sa vie fut un calvaire, sa mort romantique,
Sa mère était trombone, son enfant asthmatique;
Les métiers les moins sots ne sont pas les meilleurs.
Nous l'avons tous connu, il était métallique,
Sa fille préférée s'appelait mélancolique,
Un nom occidental qui flattait les tailleurs.
Avide comme un pou, sans aucun sens critique,
Il se mordit les doigts, brûla toute sa boutique;
C'est du moins ce qu'affirment ses amis rimailleurs.

Cette histoire nous vient d'Amérique
Elle pourrait venir d'ailleurs.



Du même auteur :
365 heures
Estuaire
La bouée
La fileuse
Mais vrai
Rêves

Thibaut de Champagne - Pour mal temps ni pour gelée


Ecouter sur DEEZER
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Thibaut de Champagne
- Diffusé par DEEZER -



Thibaut de Champagne - (1201-1253)


Pour mal temps ni pour gelée

Pour mal temps ni pour gelée,
Ni pour froide matinée,
Ne partirai ma pensée
D'amour que j'ai;
Que trop l'ai aimée
De coeur vrai!

Belle et blonde et colorée
Moi plait quand nul vous agrée,
El die que me fut donnée
(Quand vous priai)
L'amour que vous ai vouée;
Je m'en mourrai!


Rimbaud - Le dormeur du val

    Gustave Courbet a achevé son "Dormeur du val" (L'homme blessé)
    en 1854, année de naissance de Rimbaud.


Versions "modernes"

sur DEEZER
Interprétation :
Jean-Louis Aubert
Composition :
Jean-Louis Aubert

sur DEEZER
Interprétation :
Little Nemo
Composition :
Little Nemo

sur DEEZER
Interprétation :
Chanson+ Bifluorée
Composition :
Chanson+ Bifluorée

Versions "XXe siècle"

sur DEEZER
Interprétation :
Yves Montand
Composition :
Louis Bessières

sur DEEZER
Interprétation :
Jacques Douai
Composition :
Louis Bessières

sur DEEZER
Interprétation :
Patrick Janvier
Composition :
Gerard Delahaye




Arthur Rimbaud - (1854-1891)


Le dormeur du val


C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


7 octobre 1870




Versions "compositeurs / interprètes"

sur DEEZER
Interprétation :
Richard Ankri
Composition :
Richard Ankri

sur DEEZER
Interprétation :
Gerard Delahaye
Composition :
Gerard Delahaye

sur DEEZER
Interprétation :
A. et J.M. Versini
Composition :
A. et J.M. Versini

Jean Giono - Sur la mer



Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Hélène Martin
- Diffusé par DEEZER -
L'interprétation d'Hélène Martin
avec la voix de Jean Giono
Composition : Hélène Martin
- Diffusé par DEEZER -



Jean Giono - (1895-1970)


Sur la mer

Sur la mer n’y a point de haie,
N’y a point non plus de cabaret,
N’y a que la mort dans toute chose


N’y a point l’ombre de mon pays,
N’y a que de l’ombre pour l’oubli
N’y a que la route à perte haleine

N’y a point d’aisance et de repos,
N’y a point d’amuse et de cormiaux,
Ni d’arbres verts, ni de charmeilles,
N’y a que de l’eau toujours pareille.


Luc Bérimont - Haute plainte en plaine l'hiver


   Compositrice : Lise Medini - Interprète Jacques Bertin - Disques VELEN - 2016

Ecouter sur DEEZER
Interprété par Jacques Douai
sous le titre "Je suis plus près de toi"
Musique de Lise Medini




Luc Bérimont - (1915-1983)


Haute plainte en plaine l'hiver

Je plante un arbre sec dans le ventre du feu
La mèche usée du jour charbonne sous la pluie
Naissent les bruits du soir, j'entends rentrer les boeufs
La pendule a moulu des minutes de suie.

Je suis plus près de toi, qui brouilles le parcours
Et qui laisses ma voix dériver sur les mares
Je suis plus près de toi que le vent dans les tours
Que le dégoût des jours qui s'attable et me nargue.


Je saurai désormais comment souffrir d'amour
Perdu au bout des champs dans les boues de l'automne
Je connaissais la peine à Paris, sur les cours :
C'est bien une douleur pareille, un même tour.

L'hiver est un roi mort empenné de corbeaux
Il ouvre, il m'attendait, il me rit comme un frère
Les chambres sont pavées d'un damier de vieux os
L'âge que j'ai, ce soir, pèse comme une pierre.



Du même auteur :
Chanson de l'été
Chanson pour la nommer
Haute plainte en plaine l'hiver
Je parle de la mer
Je t'attends aux grilles des routes
La nuit
Le voyageur
Noël (Madame à minuit)
Rémouleur
Soleil
Stances

Charles Cros - Belle



Ecouter sur DEEZER
Interprète : Jacques Douai
Compositeur : Robert Caby
Le texte chanté est en bleu




Charles Cros - (1842-1888) - Le collier de griffes


Paroles d’un miroir
à une belle dame

Belle, belle, belle, belle !
Que voulez-vous que je dise
À votre frimousse exquise ?
Riez, rose, sans cervelle.


Je suis un petit miroir,
Je suis de glace et d’étain’
Mais vos yeux et votre teint
S’illuminent à vous voir.

Les douleurs, les ennuis pires,
Je chasse tout penser triste ;
Je ne veux (un tic d’artiste)
Refléter que vos sourires.

Sonnet :
Je ne vous ferai pas de vers

Je ne vous ferai pas de vers,
Madame, blonde entre les blondes,
Vous réduiriez trop l'univers,
Vous seriez reine sur les mondes.

Vos yeux de saphir, grands ouverts,
Inquiètent comme les ondes
Des fleuves, des lacs et des mers
Et j'en ai des rages profondes.

Mais je suis pourtant désarmé
Par la bouche, rose de mai,
Qui parle si bien sans parole,

Et qui dit le mot sans pareil,
Fleur délicieusement folle
Éclose à Paris, au soleil.



Paul Fort - Chanson fatale


Ecouter sur DEEZER
Compositeur : Mario Tal
Interprète : Jacques Douai
Ecouter sur DEEZER
Compositeur : Mario Tal
Interprètes : Tonnerre de Brest



Paul Fort - (1872-160)


Chanson fatale

La vie est courte, la mer est grande
Vois-tu ma mie, on s'verra guerre
J'suis pas un matelot à la manque
Y'a des calmes plats sur la mer
Faut les subir

La vie si courte, la mer si grande
Ça t'fait peur, tu n'aimes que moi
Si tu l'aimais un peu la mer
Tu dirais : "va, faut la subir"

Il faudra bien subir la mort
Comme ton amour pour moi, ma mie
La vie si courte, la mer si grande
Vois-tu ma mie, faut les subir

Et la tempête, les calmes plats,
Et le retard et la distance
Et le roc noir, la mer qui s'ouvre
Où mon bateau s'engloutira
Faut les subir

Et notre amour et ton attente
Et l'autre amour qui te viendra...



Du même auteur :
Chanson de fol
Chanson fatale
Comme Hier
Complainte du petit cheval blanc
Complainte du roi et de la reine
Enterrement de Verlaine
Il faut nous aimer vivants
La ronde
Le bonheur est dans le pré
Le chasseur perdu en forêt
Les baleines
Les boules de neige
Si le Bon Dieu l'avait voulu

Jean Tardieu - Rengaine pour piano mécanique


Ecouter la version chantée
Sous le titre : Dépêche-toi de rire
Interprétée par Jacques Douai
sur une musique de Claude Arrieu
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version JAZZ
Interprétée par Les Grandes Gueules
sur une musique de Bruno Lecossois
- Diffusé par DEEZER -



Jean Tardieu - (1903-1995)


Rengaine pour piano mécanique

Dépêche-toi de rire
il en est encor temps
bientôt la poêle à frire
et adieu le beau temps.

D’autres viendront quand même
respirer le beau temps
c’est pas toujours les mêmes
mais y a toujours des gens.

Sous le premier empire
y avait des habitants
sous le second empire
y en avait tout autant.

Même si c’est plus les mêmes
tu t’en iras comme eux
tu t’en iras quand même
tu t’en iras chez eux.

C’est pas moi c’est mes frères
qui vivront après moi
même chose que mon grand-père
qui vivait avant moi.

Même si c’est plus les mêmes
on est content pour eux
nous d’avance on les aime
sans en être envieux.

Dépêche-toi de rire
il en est encor temps
bientôt la poêle à frire
et adieu le beau temps...



Du même auteur :
La belle fête
Place de la Concorde
Rengaine pour piano mécanique

Desnos - Les hiboux


        Grammaire Larive & Fleury (1910)

Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Christiane Verger
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
Interprétation : Jean-Marc et Anny Versini
Composition : Jean-Marc et Anny Versini
- Diffusé par DEEZER -



Robert Desnos - Chantefables


Les hiboux

Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les tenant sur les genoux.

Leurs yeux d’or valent des bijoux,
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !

Votre histoire se passait où ?
Chez les Zoulous ? les Andalous ?
Ou dans la cabane Bambou ?
À Moscou ou à Tombouctou ?
En Anjou ou dans le Poitou ?
Au Pérou ou chez les Mandchous ?

Hou ! Hou !

Pas du tout c’était chez les fous.


Giraudoux - La chanson de Tessa


  Compositeur : Maurice Jaubert - Interprètes : Valerie Lagrange et Benjamin Biolay

Ecouter la version chantée
Interprétation : Michèle Arnaud
Composition : Maurice Jaubert
- Diffusé par DEEZER -



Jean Giraudoux - (1882-1944)


La chanson de Tessa

Reste ici-bas, mon coeur fidèle
Si tu t'en vas, la vie est ma peine éternelle

Si tu meurs, les oiseaux se tairont pour toujours
Si tu es froide, aucun soleil ne brûlera
Au matin la joie de l'aurore
Ne lavera plus mes yeux
Tout autour de ta tombe
Les rosiers épanouis
Laisseront pendre et flétrir leurs fleurs
La beauté mourra avec toi
Mon seul amour!

Si je meurs, les oiseaux ne se tairont qu'un soir
Si je meurs, pour une autre un jour tu m'oublieras
De nouveau la joie de vivre
Alors lavera ton regard.
Au matin tu verras
La montagne illuminée
Sur ma tombe t'offrir mille fleurs
La beauté revivra sans moi
Mon seul amour!



Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Maurice Jaubert
- Diffusé par DEEZER -

Max Jacob - La chanson de Marianne


        Edgar Degas - Le champ de courses
Ecouter la version chantée
Interprétation : Alain Souchon
Composition : Louis Bessières
- Diffusé par DEEZER -



Max Jacob - (1876-1944)


La chanson de Marianne

Marianne avait un cheval blanc,
Marianne avait un cheval blanc.
Noir par derrière rouge devant,
Noir par derrière rouge devant.

Il avait une crinière,
Comme une crémaillère.
Il avait une étoile au front,
Du crin sur les boulons.

Il avait des sabots grenat,
Il avait des sabots grenat,
De la même couleur que vos bas,
De la même couleur que vos bas.

Où allez-vous Marianne,
Avec votre alezane ?
Où allez-vous Marianne Duclos
En sortant de l'enclos ?

Je vais au champ de courses de Quimper,
Je vais au champ de courses de Quimper.
Voir s'il a beaucoup plu hier,
Voir s'il a beaucoup plu hier.

S'il n'y a pas de crotte,
Je ferai un peu de trotte,
Mais s'il n'y a pas moyen de marcher,
J'irai jusqu'au marché.

Marianne la route de l'hippodrome,
Marianne la route de l'hippodrome,
N'est pas celle du marché couvert.
N'est pas celle du marché couvert.

Tout chemin mène à Rome,
Monsieur de Ric en Drôme.
Tenez mon cheval par la main,
D'ici jusqu'au chemin.

Mais le cheval prit le galop,
Mais le cheval prit le galop,
Et Marianne faisait des signaux,
Et Marianne faisait des signaux.

Messieurs de la voiture,
Arrêtez ma monture,
Arrêtez ma monture.
J'ai peur de tomber tout à l'heure.

Elle n'avait pas fini ces mots,
Elle n'avait pas fini ces mots,
Qu'elle était devant les sabots,
Qu'elle était devant les sabots.

Elle est tombée la brune,
Vite dans la tribune,
Dans la tribune du préfet,
Qu'est justement dressée.

Marianne avait un amoureux,
Marianne avait un amoureux,
Qui pleura les pleurs de ses yeux,
Qui pleura les pleurs de ses yeux.

Que personne ne sorte.
Marianne Duclos est morte.
Moi je vais me faire engager,
Dans les chasseurs à pied.



Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Jacques Douai
- Diffusé par DEEZER -

Du même auteur :
Cimetière
Exhortation
Il se peut qu'un rêve étrange
Invitation au voyage
Invitation au voyage
L'amour du prochain
La roue du moulin
Mille regrets
Que penser de mon salut
Le petit paysan
Villonelle

Max Jacob - Villonelle


Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : R. Bludnick
- Diffusé par DEEZER -



Max Jacob - Le laboratoire central


Villonelle

Dis-moi quelle fut la chanson
Que chantaient les belles sirènes
Pour faire pencher des trirèmes
Les Grecs qui lâchaient l'aviron

Achille qui prit Troie, dit-on,
Dans un cheval bourré de son
Achille fut grand capitaine
Or, il fut pris par des chansons
Que chantaient des vierges hellènes
Dis-moi, Vénus, je t'en supplie
Ce qu'était cette mélodie.

Un prisonnier dans sa prison
En fit une en Tripolitaine
Et si belle que sans rançon
On le rendit à sa marraine
Qui pleurait contre la cloison.

Nausicaa à la fontaine
Pénélope en tissant la laine
Zeuxis peignant sur les maisons
Ont chanté la faridondaine !...
Et les chansons des échansons ?

Échos d'échos des longues plaines
Et les chansons des émigrants !
Où sont les refrains d'autres temps
Que l'on a chantés tant et tant ?
Où sont les filles aux belles dents
Qui l'amour par les chants retiennent ?
Et mes chansons ? qu'il m'en souvienne !



Du même auteur :
Cimetière
Exhortation
Il se peut qu'un rêve étrange
Invitation au voyage
Invitation au voyage
L'amour du prochain
La roue du moulin
Mille regrets
Que penser de mon salut
Le petit paysan
Villonelle

Hugo - Chanson de Hacquoil le marin



Ecouter sur DEEZER
Compositeur : Lucien Mérer
Interprète : Jacques Douai




Victor Hugo - (1802-1885)


Chanson de Hacquoil le marin

L'amour fout le camp comme un bougre
Filant dix noeuds dans un bon lougre
En pleine mer

La beauté passe - sarabande !
Comme passe la contrebande
À Saint-Omer

Mon grand-père était un grand drôle
Tu n'irais pas à son épaule,
Tambour-major

Et ma grand-mère - farandole !
Était belle comme une idole
Dorée en or

La dame, point avariée,
Était duchesse et mariée
À de l'argent

Et mon grand-père - Ah, mon grand-père !
Lui dit un soir : Mon adorée,
Je suis sergent

Et mon grand-père à ma grand-mère
Proposa de faire mon père
En s'échauffant

Mais ma grand-mère - la gavotte !
Mais ma grand-mère était dévote,
Et fit l'enfant


Couté - Va danser

Lithographie d'Edmond Heuzé d'après l'oeuvre de Gaston Couté


sur DEEZER
Interprétation :
Monique Morelli
Composition :
Marcel Legay

sur DEEZER
Interprétation :
Edith Piaf
Composition :
Marcel Legay

sur DEEZER
Interprétation :
Jacques Douai
Composition :
Marcel Legay




Gaston Couté - (1880-1911)


Va danser

Au mois d’août, en fauchant le blé,
On crevait de soif dans la plaine.
Le corps en feu je suis allé
Boire à plat ventre à la fontaine.
L’eau froide m’a glacé les sangs
Et je meurs par ce tendre d’automne
Où l’on danse devant la tonne
Durant les beaux soirs finissants.

J’entends les violons, Marie.
Va, petiote que j’aimais bien;
Moi, je n’ai plus besoin de rien.
Va-t-en danser à la frairie.
J’entends les violons, Marie.


Veux-tu bien me sécher ces pleurs?
Les pleurs enlaidissent les belles!
Mets ton joli bonnet à fleurs
Et ton devantier en dentelle.
Rejoins les jeunesses du bourg
Au bourg où l’amour les enivre,
Car, si je meurs, il te faut vivre...
Et l’on ne vit pas sans amour!

Entre dans la ronde gaiement,
Choisis un beau gars dans la ronde
Et donne-lui ton cœur aimant
Qui resterait seul en ce monde.
Oui, j’étais jaloux, cet été,
Quand un autre t’avait suivie,
Mais on ne comprend bien la vie
Que sur le point de la quitter.

Après ça, tu te marieras,
Et quand la moisson sera haute,
Avec ton homme aux rudes bras,
Moissonnant un jour côte à côte,
Vous viendrez peut-être à parler,
Émus de pitié grave et sobre,
De Jean qui mourut en octobre,
D’un mal pris en fauchant les blés.




sur DEEZER
Interprétation :
Yvonne Darle
Composition :
Marcel Legay

sur DEEZER
Interprétation :
Patachou
Composition :
Marcel Legay

sur DEEZER
Interprétation :
Marcel Amont
Composition :
Marcel Legay

Paul Gilson - La complainte d'Auteuil


        Jean Wiener - Compositeur (1896-1982)

Ecouter la version chantée
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Jean Wiener
- Diffusé par DEEZER -



Paul Gilson - (1904-1963)


La complainte d'Auteuil

La joueuse de violon
Qui jouait avec ses mouflons
Et la marchande de marrons
Tournant son cornet de chansons
Me rappellent ce dimanche
Mort de mille et un chagrins
Où je retenais par la main
L’enfant voleur de pervenches

Au pavillon des trépassés
Las de s’être tant délassés
Tous les échos du temps passé
A manger des parfaits glacés
Renvoyaient leurs mots de passe
Que brouillait dans le faux jour
Une amazone de velours
Sur fond de trompe de chasse

Mémoire promeneuse en deuil
L’enfant plus fourré qu’écureuil
S’était fait un chapeau de feuilles
De saules du bosquet d’Auteuil
Et les ombres de la mare
Mêlaient dans un air d’adieu
Les deux paillettes de ses yeux
Au vol plané des fanfares

Sur le chemin des écoliers
En aurais-je tant oublié
Entre un rond point de canotier
Et le gant rouge d’un mercier
Ohé folle hop militaire
Et toi chantre du mourron
Qui pour un sou de carillon
Sortais d’un globe de verre

Ici haut comme ici bas
Se peut-il qu’il ne reste pas
En passant de vie à trépas
La moindre trace de tes pas
Cet enfant c’était moi-même
Emporté dans un tour de vent
Mais qu’importent les absents
Si je me souviens que je t’aime


Prévert - Le tendre et dangereux visage de l’amour


Musique de Maurice Thiriet ou Joseph Kosma (voir ci-dessous)
Pour le film "les Visiteurs du Soir" de Marcel Carné
Interprétation de Cora Vaucaire

Une autre excellente version
Interprétation : Jacques Douai
Composition : Kosma / Thiriet
- Diffusé par DEEZER -




Jacques Prévert - (1900-1977)


Le tendre et dangereux visage de l’amour

Le tendre et dangereux
visage de l’amour
m’est apparu un soir
après un trop long jour

C’était peut-être un archer
avec son arc
ou bien un musicien
avec sa harpe

Je ne sais plus
Je ne sais rien

Tout ce que je sais
c’est qu’il m’a blessée
peut-être avec une flèche
peut-être avec une chanson

Tout ce que je sais
c’est qu’il m’a blessée
blessée au coeur
et pour toujours

Brûlante trop brûlante
blessure de l’amour.


Aragon - Un air d'octobre


        Louis Aragon

Ecouter sur DEEZER
La version de Monique Morelli
Composition : Lino Leonardi
Ecouter sur DEEZER
La version de Jacques Douai
Composition : Lino Leonardi





Louis Aragon - (1897-1982)


Un air d'octobre

Un air comme une traîne immense
Un air qui ne finit jamais
Un air d'octobre une romance
Plus douce que le mois de mai
Un air qui toujours recommence


Tes yeux ont le mal d’horizon
Fou qui trouve assez bleu l’azur
A qui le ciel n’est pas prison
Il faut aimer à démesure
Ce n’est pas assez que raison

Bel automne aux mains de velours
C'est la chanson jamais chantée
C'est la chanson de notre amour
C'est la chanson des roses-thé
Dont le coeur est couleur du jour

Est-il assez profond sanglot
Pour dire les déserts physiques
Pareils aux ronds qu'on fait dans l'eau
Les mots valent-ils la musique
Du long désir au coeur enclos

Un air Elsa de la démence
Un air qui ne finit jamais
Un air d'octobre une romance
Plus doux que n'est le mois de mai
Un air comme une traîne immense