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Amable Tastu - La feuille de peuplier


Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Camille Saint-Saëns
- Diffusé par DEEZER -




Amable Tastu - (1798-1885)


La feuille de peuplier

Feuille mobile et tremblante,
Sur ta tige vacillante
N'es-tu jamais en repos?
On dirait qu'un vent de bise
T'agite, à la moindre brise
Qui se glisse dans les rameaux.

Comme à la harpe d'Eole,
Chaque zéphyr qui s'envole
Te ravit de tristes bruits;
Quand sommeille la nature
J'entends en cor ton murmure
Dans le silence des nuits.

Quand donc ta branche flexible
Te verra-t-elle paisible?
Quand donc se taira ta voix?
Quand de ma tige arrachée
J'irai sur l'herbe séchée
Rejoindre mes soeurs des bois!


Verlaine - C'est l'extase


    Compositeur : Claude Debussy - Interprète : Adriana Casartelli

Sous le titre : Le vent dans la plaine
Interprétation : Philippe Jaroussky
Composition : Camille Saint-Saëns
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Paul Verlaine - (1844-1896)


C'est l'extase

C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.

O le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.

Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?



Armand Silvestre - Le Ramier



Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
Interprétation : Mikrokosmos
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Armand Silvestre - (1837-1901)


Le Ramier

Avec son chant doux et plaintif,
Ce ramier blanc te fait envie.
S'il te plait l'avoir pour captif,
J'irai te le chercher, Sylvie.

Mais là, près de toi, dans mon sein,
Comme ce ramier mon coeur chante.
S'il t'en plait faire le larcin,
Il sera mieux à toi, méchante!

Pour qu'il soit tel qu'un ramier blanc,
Le prisonnier que tu recèles,
Sur mon coeur, oiselet tremblant,
Pose tes mains comme deux ailes.



Du même auteur :
Aurore
Automne
Le plus doux chemin
Le ramier
Le secret
Le voyageur
Madrigal
Noël d'amour
Noël païen
Pensée de printemps
Tristesse
Voici que les grands lys

Armand Silvestre - Le plus doux chemin



Ecouter la version chantée
Interprétation : Mikrokosmos
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Armand Silvestre (1837-1901)


A mes pas le plus doux chemin

A mes pas le plus doux chemin
Mène à la porte de ma belle,
Et, bien qu'elle me soit rebelle,
J'y veux encor passer demain.

Il est tout fleuri de jasmin
Au temps de la saison nouvelle,
Et, bien qu'elle me soit cruelle
J'y passe, des fleurs à la main.

Pour toucher son coeur inhumain
Je chante ma peine cruelle,
Et, bien qu'elle me soit rebelle,
C'est pour moi le plus doux chemin.



Du même auteur :
Aurore
Automne
Le plus doux chemin
Le ramier
Le secret
Le voyageur
Madrigal
Noël d'amour
Noël païen
Pensée de printemps
Tristesse
Voici que les grands lys

Catulle Mendès - La fleur qui va sur l'eau


        Claude Monet - Nymphéas 1908

Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Catulle Mendès - (1841-1909)


La fleur qui va sur l'eau

Sur la mer voilée
D'un brouillard amer
La Belle est allée,
La nuit, sur la mer!

Elle avait aux lèvres
D'un air irrité,
La Rose des Fièvres,
La Rose Beauté!

D'un souffle farouche
L'ouragan hurleur
Lui baisa la bouche
Et lui prit la fleur!

Dans l'océan sombre,
Moins sombre déjà,
Où le trois mâts sombre,
La fleur surnagea

L'eau s'en est jouée,
Dans ses noirs sillons;
C'est une bouée
Pour les papillons

Et l'embrun, la Houle
Depuis cette nuit,
Les brisants où croule
Un sauvage bruit,

L'alcyon, la voile,
L'hirondelle autour;
Et l'ombre et l'étoile
Se meurent d'amour,

Et l'aurore éclose
Sur le gouffre clair
Pour la seule rose
De toute la mer!



Du même auteur :
Chanson pour Jeanne
Dans la forêt de septembre
L'abandonnée
La fleur qui va sur l'eau
La lettre
Le souvenir d'avoir chanté
Lied

Edmond Haraucourt - Shylock (Madrigal)


      Lorenzo et Jessica dans "le Marchand de Venise" de Shakespeare
      dont Haraucourt s'est inspiré - Oeuvre de Linton James Dromgole


Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Edmond Haraucourt (d'après Shakespeare)


Madrigal

Celle que j'aime a de beauté
Plus que Flore et plus que Pomone,
Et je sais pour l'avoir chanté
Que sa bouche est le soir d'automne,
Et son regard la nuit d'été.
Pour marraine elle eut Astarté,
Pour patronne elle a la Madone
Car elle est belle autant que bonne
Celle que j'aime!

Elle écoute, rit, et pardonne,
N'écoutant que par charité:
Elle écoute mais sa fierté
N'écoute, ni moi ni personne
Et rien encore n'a tenté
Celle que j'aime!



Du même auteur :
Aux temps des Fées
Dame du ciel
Pleine eau
Rondel de l'adieu
Shylock (Madrigal)

Henri de Régnier - Voeu


Ecouter sur DEEZER
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Albert Roussel



Henri de Régnier (1864-1936)


Voeu

Je voudrais pour tes yeux la plaine
Et une forêt verte et rousse
Lointaine et douce
A l'horizon sous un ciel clair
Ou des collines aux belles lignes
Flexibles et souples et vaporeuses
Et qui sembleraient fondre
En la douceur de l'air
Ou des collines
Ou la forêt
Je voudrais que tu entendes
Forte, vaste, profonde et tendre
La grande voix sourde de la mer
Qui se lamente comme l'amour
Et par instant, tout près de toi
Dans l'intervalle
Que tu entendes tout près de toi
Une colombe dans le silence
Et faible et douce
Comme l'amour
Un peu dans l'ombre
Que tu entendes
Sourdre une source.
Je voudrais des fleurs pour tes mains
Et pour tes pas
Un petit sentier d'herbe et de sable
Qui monte un peu et qui descende
Et tourne et semble s'en aller
Au fond du silence
Un tout petit sentier de sable
Ou marqueraient un peu tes pas
Nos pas ensemble !



Du même auteur :
Chanson
Le départ
Le jardin mouillé
Les fontaines
Odelette IV
Voeu

Verlaine - En sourdine


        Antoine Watteau - Le plaisir pastoral - Musée Condé - Château de Chantilly

Ecouter sur DEEZER
Interprétation de Yann Beuron
Composition de Gabriel Fauré
Ecouter sur DEEZER
Interprétation de Gérard Souzay
Composition de Claude Debussy



Paul Verlaine (1844-1896)


En sourdine

Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.

Fondons nos âmes, nos cœurs
Et nos sens extasiés,
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.

Ferme tes yeux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton cœur endormi
Chasse à jamais tout dessein.

Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux
Qui vient, à tes pieds, rider
Les ondes des gazons roux.

Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera
Voix de notre désespoir,
Le rossignol chantera.



Ecouter sur DEEZER
Interprétation de Janina Baechle
Composition de Reynaldo Hahn

Richepin - Larmes



Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Jean Richepin - (1849-1926)


Larmes

Pleurons nos chagrins, chacun le nôtre,
Une larme tombe, puis une autre,
Toi, qui pleures-tu? Ton doux pays,
Tes parents lointains, ta fiancée.
Moi, mon existence dépensée
En voeux trahis.

Pleurons nos chagrins, chacun le nôtre.
Une larme tombe, puis une autre.
Semons dans la mer ces pâles fleurs.
À notre sanglot qui se lamente
Elle répondra par la tourmente
Des flots hurleurs.

Pleurons nos chagrins, chacun le nôtre.
Une larme tombe, puis une autre.
Le flux de la mer en est grossi
Et d'une salure plus épaisse,
Depuis si longtemps que notre espèce
Y pleure ainsi.

Pleurons nos chagrins, chacun le nôtre.
Une larme tombe, puis une autre.
Peut-être toi-même, ô triste mer,
Mer au goût de larme âcre et salée,
Es-tu de la terre inconsolée
Le pleur amer.



Du même auteur :
Au cimetière
Larmes
Le ciel est transi
Le fou
Les deux ménétriers
Les oiseaux de passage
Les philistins
Mon verre est vidé
Sonnet d'automne

Richepin - Au cimetière


Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Jean Richepin - (1849-1926)


Au cimetière

Heureux qui meurt ici,
Ainsi que les oiseaux des champs!
Son corps, près des amis,
Est mis dans l'herbe et dans les chants.
Il dort d'un bon sommeil vermeil,
Sous le ciel radieux.
Tous ceux qu'il a connus, venus,
Lui font de longs adieux.

À sa croix les parents pleurant,
Restent agenouillés,
Et ses os, sous les fleurs, de pleurs
Sont doucement mouillés
Chacun sur le bois noir,
Peut voir s'il était jeune ou non,
Et peut, avec de vrais regrets.
L'appeler par son nom,

Combien plus malchanceux
Sont ceux qui meurent à la mé,
Et sous le flot profond
S'en vont loin du pays aimé!
Ah! pauvres! qui pour seul linceul
Ont les goémons verts,
Où l'on roule inconnu, tout nu,
Et les yeux grands ouverts!



Du même auteur :
Au cimetière
Larmes
Le ciel est transi
Le fou
Les deux ménétriers
Les oiseaux de passage
Les philistins
Mon verre est vidé
Sonnet d'automne

Leconte de Lisle - La rose


    Auguste Renoir - Blonde à la rose - Modèle : Catherine Hessling

Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -




Leconte de Lisle - (1818-1894)

Odes anacréontiques


La rose

Je dirai la rose aux plis gracieux.
La rose est le souffle embaumé des Dieux,
Le plus cher souci des Muses divines.
Je dirai ta gloire, ô charme des yeux,
Ô fleur de Kypris, reine des collines !
Tu t'épanouis entre les beaux doigts
De l'Aube écartant les ombres moroses ;
L'air bleu devient rose, et roses les bois ;
La bouche et le sein des Nymphes sont roses !
Heureuse la vierge aux bras arrondis
Qui dans les halliers humides te cueille !
Heureux le front jeune où tu resplendis !
Heureuse la coupe où nage ta feuille !
Ruisselante encor du flot paternel,
Quand de la mer bleue Aphrodite éclose
Étincela nue aux clartés du ciel,
La Terre jalouse enfanta la rose ;
Et l'Olympe entier, d'amour transporté,
Salua la fleur avec la Beauté !


Samain - Accompagnement


        Auguste Renoir - La Barque

Ecouter la version chantée
Interprétation : Yann Beuron
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -



Albert Samain (1858-1900)


Accompagnement

Tremble argenté, tilleul, bouleau...
La lune s'effeuille sur l'eau...

Comme de longs cheveux peignés au vent du soir,
L'odeur des nuits d'été parfume le lac noir;
Le grand lac parfumé brille comme un miroir.

Ma rame tombe et se relève,
Ma barque glisse dans le rêve.
Ma barque glisse dans le ciel,
Sur le lac immatériel...

En cadence les yeux fermés,
Rame, ô mon coeur, ton indolence
A larges coups lents et pâmés.

Là-bas la lune écoute, accoudée au côteau,
Le silence qu'exhale en glissant le bateau...
Trois grands lys frais-coupés meurent sur mon manteau.
Vers tes lèvres, ô Nuit voluptueuse et pâle,
Est-ce leur âme, est-ce mon âme qui s'exhale?

Cheveux des nuits d'argent peignés aux longs roseaux.
Comme la lune sur les eaux,
Comme la rame sur les flots,
Mon âme s'effeuille en sanglots!



Du même auteur :
Accompagnement
Arpège
Il pleut des pétales de fleurs
Larmes
Le sommeil de Canope
Les colombes
Réveil
Soir
Soir païen
Ville morte

Leconte de Lisle - Le parfum impérissable

Ecouter sur DEEZER
Interprétation de Yann Beuron
Composition de Gabriel Fauré




Leconte de Lisle - (1818-1894)

Poèmes tragiques


Le parfum impérissable

Quand la fleur du soleil, la rose de Lahor,
De son âme odorante a rempli goutte à goutte
La fiole d’argile ou de cristal ou d’or,
Sur le sable qui brûle on peut l’épandre toute.

Les fleuves et la mer inonderaient en vain
Ce sanctuaire étroit qui la tint enfermée :
Il garde en se brisant son arôme divin,
Et sa poussière heureuse en reste parfumée.

Puisque par la blessure ouverte de mon cœur
Tu t’écoules de même, ô céleste liqueur,
Inexprimable amour, qui m’enflammais pour elle !

Qu’il lui soit pardonné, que mon mal soit béni !
Par delà l’heure humaine et le temps infini
Mon cœur est embaumé d’une odeur immortelle !



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Interprétation : Elly Ameling
Composition : Gabriel Fauré
- Diffusé par DEEZER -