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Du Bellay - Nymphes, mêlez vos plus vermeilles roses


         Charles François Jalabert - Nymphes écoutant les chants d'Orphée

Ecouter sur DEEZER
Composition : Théodore Gouvy
Interprétation : MeeAe Nam




Joachim Du Bellay - (1522-1560)


Nymphes, mêlez vos plus vermeilles roses

Version Théodore Gouvy :

Nymphes, mêlez vos plus vermeilles roses
Parmi la blancheur des lys renaissants.
Cueillez les plus belles choses
Entre vos fleurs écloses,

Formez des bouquets odorants,
Glanez en vos prés verdissants,
Venez, le printemps a banni les jours moroses,
Venez, le printemps a banni les jours moroses.

Et toi, l’honneur du terrestre séjour,
Astre divin, soleil, flambeau du jour,
Peins en mille fleurs, en mille autres encor

Le rêve de mon coeur, et qu’on y puisse lire
Ce nom que j’adore et n’ose pas dire,
Ce nom que j’adore et n’ose pas dire.



Du même auteur :
D'un berger à Pan
D'un vanneur de blé aux vents
De sa peine, et des beautés de sa Dame
Heureux qui, comme Ulysse...
L'Olive
La nuit froide et sombre
Nymphes ...
Ô faible esprit
Regrets - Sonnet LXXXVII

Du Bellay - L'Olive


Ecouter sur DEEZER
Composition : Théodore Gouvy
Interprétation : MeeAe Nam




Joachim Du Bellay - (1522-1560)

L'Olive augmentée (1550) - Sonnet XCI


Rendez à l’or cette couleur qui dore

Rendez à l’or cette couleur, qui dore
Ces blonds cheveux, rendez mille autres choses.
À l’orient tant de perles encloses,
Et au Soleil ces beaux yeux, que j’adore.

Rendez ces mains au blanc ivoire encore,
Ce sein au marbre, et ces lèvres aux roses,
Ces doux soupirs aux fleurettes décloses,
Et ce beau teint à la vermeille Aurore.

Rendez aussi à l’amour tous ses traits,
Et à Vénus ses grâces, et attraits :
Rendez aux cieux leur céleste harmonie.

Rendez encor ce doux nom à son arbre,
Ou aux rochers rendez ce coeur de marbre,
Et aux lions cette humble félonie.

Version Théodore Gouvy :

Rendez à l’or cette couleur qui dore
Vos blonds cheveux, rendez mille autres choses:
À l’Orient tant de perles encloses,
Et au soleil ces beaux yeux que j’adore.

Rendez ces mains au bel ivoire encore.
Ce front au marbre, ces lèvres aux roses,
Ces doux soupirs aux fleurettes décloses,
Et ce beau teint à la vermeille aurore.

Ce beau teint à l’aurore.
Rendez aussi à l’Amour tous ses traits,
Et à Vénus sa grâce et ses attraits.

Rendez encor ce doux nom à son arbre,
Et aux rochers rendez ce coeur de marbre,
Rendez, rendez ce coeur de marbre.



Du même auteur :
D'un berger à Pan
D'un vanneur de blé aux vents
De sa peine, et des beautés de sa Dame
Heureux qui, comme Ulysse...
L'Olive
La nuit froide et sombre
Nymphes ...
Ô faible esprit
Regrets - Sonnet LXXXVII

Ronsard - Ô ma belle maistresse


        Composition : Guillaume Boni - interprétation : Per Cantar e Sonar
Ecouter sur DEEZER
Interprétation : Egidius Kwartet
Composition : Jean de Castro
Ecouter sur DEEZER
sous le titre Le rossignol
Interprétation : MeeAe Nam
Composition : Théodore Gouvy




Pierre de Ronsard - (1524-1585)


Ô ma belle maistresse

Ô ma belle maistresse! à tous les moins prenez
De moy vostre servant ce Rossignol en cage,
Il est mon prisonnier, et je vis en servage
Sous vous qui sans mercy en prison me tenez.

Allez donc Rossignol en sa chambre, et sonnez
Mon dueil à son aureille avec vostre ramage.
Et s'il vous est possible esmouvez son courage
A me faire merci puis vous en revenez.

Non ne venez point, que feriez vous chez moy?
Sans aucun reconfort vous languiriez d'esmoy :
Un prisonnier ne peut un autre secourir.

Je n'ay pas Rossignol sur vostre bien envie;
Seulement je me hay et me plains de ma vie,
Qui languit en prison et si ne peut mourir.

Version Théodore Gouvy
(sous le titre "Le rossignol") :

O ma belle maîtresse, à tout le moins prenez
De moi, votre esclave, ce rossignol en cage.
Il est mon prisonnier, et je vis en servage,
Sous vous qui sans merci en prison me tenez.

Allez, rossignol, en sa chambre,
Beau rossignol, allez,
Sonnez mon deuil à son oreille avec votre ramage.
Et s’il vous est possible,
Ah, s’il vous est possible,
Émouvez son courage à me faire merci,
Puis vous en revenez.
Non! non! ne venez point,
Que feriez-vous chez moi,
Sans aucun réconfort?
Vous languiriez d’émoi;
Non, non, ne venez point,

Un prisonnier ne peut un autre secourir.
Je n’ai pas, rossignol, sur votre bien envie,
Seulement je me hais et me plains de ma vie.

Je languis en prison, et je n’y peux mourir,
Oui, je me hais et me plains de ma vie!
Je languis et pourtant ne peux mourir.


Ronsard - Le doux sommeil


        Composition : Philippe de Monte - interprétation : Ensemble Eugène Bousquet
Ecouter sur DEEZER
Interprétation : MeeAe Nam
Composition : Théodore Gouvy




Pierre de Ronsard - (1524-1585)


Le doux sommeil

Le doux sommeil, qui toute chose apaise,
N'apaise point le mal qui m'a ravi.
En vous je meurs, en vous seule je vis,
Ne voyant rien sinon vous qui me plaise.

Voz yeux au coeur m'ont jetté telle braize,
Qu'un feu treschaut s'est depuis ensuivy,
Et des le jour qu'en dansant je vous vy,
Je meurs pour vous, et si en suis bien aize.

De mal en mal, de soucy en soucy,
J'ay l'ame triste et le corps tout transi,
Sans eschaufer le froid de vostre glace.

Aumoins lisez et voyez sur mon front
Combien de mortz voz deux beaux yeux me font:
Le soing caché se connoist à la face.

Version Théodore Gouvy :

Le doux sommeil qui toute chose appaise,
N’appaise point le mal qui m’a ravi,
En vous je meurs, en vous seule je vis,
Ne voyant rien, si non vous qui me plaise.

Vos yeux au coeur m’ont allumé la flamme,
Un feu toujours depuis m’a poursuivi,
Et dès le jour que pleurer je vous vis,
Je meurs pour vous, et à vous est mon âme.



Ecouter sur DEEZER
interprétation : Ensemble Eugène Bousquet
Composition : Philippe de Monte

Ronsard - Que dites-vous mignonne?


        Jeune fille avec un bouquet de roses de Francois Boucher

Ecouter la version chantée
par MeeAe Nam
Composition : Théodore Gouvy
- Diffusé par DEEZER -




Pierre de Ronsard - (1524-1585)

Les Amours, sonnet CCXXII


Que dites-vous, que faites-vous, mignonne?

Que dites-vous, que faites-vous, mignonne?
Que songez-vous? pensez-vous point en moi?
Avez-vous point souci de mon émoi,
Comme de vous le souci m’époinçonne ?

De votre amour tout le coeur me bouillonne.
Devant mes yeux sans cesse je vous vois,
Je vous entends, absente je vous ois,
Et mon penser d’autre amour ne résonne.

J’ai vos beautés, vos grâces et vos yeux
Gravés en moi , les places et les lieux,
Où je vous vis danser, parler et rire.

Je vous tiens mienne, et si ne suis pas mien.
Vous êtes seule en qui mon coeur respire,
Mon oeil, mon sang, mon malheur et mon bien.

Version Théodore Gouvy

Que dites-vous, que faites-vous, mignonne ?
Que songez-vous ? Ne pensez-vous à moi ?
Avez-vous point souci de mon émoi,
Et du tourment que votre orgueil me donne ?

De votre amour mon âme rayonne,
En vous j’espère, comme en vous je crois,
Je vous entends absente, absente je vous vois,
Et mon penser d’autre amour ne résonne.

J’ai vos beautés, vos grâces et vos yeux
Gravés en moi, et j’erre en mille lieux,
Où je vous vis danser, parler et rire.

Je vous tiens mienne, et pourtant ne suis mien,
En vous seule, en vous mon âme respire,
Mes yeux, mon coeur, et mon malheur et mon seul bien.


Ronsard - Voici le bois


Ecouter la version chantée
Interprétation : MeeAe Nam
Composition : Théodore Gouvy
- Diffusé par DEEZER -




Pierre de Ronsard - (1524-1585)

Le premier livre des amours


Voici le bois

Voici le bois que ma sainte Angelette
Sur le printemps réjouit de son chant :
Voici les fleurs où son pied va marchant
Quand à soi même elle pense seulette.

Voici la prée et la rive mollette ,
Qui reverdit de sa main la touchant
Quand pas à pas en son sein va cachant
Le bel émail de l'herbe nouvelette.

Ici chanter, là pleurer je la vis,
Ici sourire, et là je fus ravi
De ses discours par lesquels je desvie:

Ici s'asseoir, là je la vis danser :
Sur le métier d'un si vague penser,
Amour ourdit les trames de ma vie.

Version Théodore Gouvy

Voici le bois que ma sainte Angelette
Sur le printemps réjouit de son chant.
Voici les fleurs où son pied va marchant,
Quand à soi-même elle pense seulette.

Voici le pré, la rive molette,
Qui reverdit de sa main la touchant,
Quand pas à pas en son sein va cachant
Le bel émail de l’herbe nouvelette.

Ici chanter, là pleurer je la vis,
Ici s’asseoir et là danser,
Ici sourire, et là je fus ravi

Des discours de mon amie:
Sur le métier d’un si vague penser,
Amour ourdit les trames de ma vie.



Ecouter la version chantée
Interprétation : Yaron Windmüller
Composition : Théodore Gouvy
- Diffusé par DEEZER -

Ronsard - Pren ceste rose aimable comme toy


Ecouter la version chantée
Interprétation : MeeAe Nam
Composition : Théodore Gouvy
- Diffusé par DEEZER -




Pierre de Ronsard - (1524-1585)


Pren ceste rose aimable comme toy

Pren ceste rose aimable comme toy,
Qui sers de rose aux roses les plus belles,
Qui sers de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.

Pren ceste rose, et ensemble reçoy
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes :
Il est constant, et cent plaies cruelles
N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi.

La rose et moy differons d'une chose :
Un Soleil voit naistre et mourir la rose,
Mille Soleils ont vu naistre m'amour

Qui ne se passe, et jamais ne repose.
Que pleust à Dieu que tel amour enclose,
Comme une fleur, ne m'eust duré qu'un jour.

Version Théodore Gouvy :

Prends cette rose, aimable comme toi,
Qui sers de rose aux roses, aux roses les plus belles,
Qui sers de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit, me ravit tout de moi.

Prends cette rose et ensemble reçois
Dedans ton sein mon coeur,
Mon coeur qui n’a point d’ailes ;
Il est constant, et cent plaies cruelles,
N’ont empêché qu’il ne gardât sa foi.

La rose et moi différons d’une chose :
Un soleil voit naître et mourir la rose,
Et mille soleils ont vu naître mon amour.

Ah! Je voudrais que telle amour éclose
Dans ce coeur qui jamais, non jamais ne repose,
Comme une pauvre fleur ne m’eût duré qu’un jour.