1690 Poésies chantées dans la langue de Molière De Charles d'Orléans à Serge Gainsbourg Tous les textes sont accompagnés d'un enregistrement musical
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Ecouter la version chantée
Interprétation : Simon Wallfisch
Composition : Arthur Honegger
- Diffusé par DEEZER -
Paul Fort - (1872-1960)
Complaintes et Dits
Le chasseur perdu en forêt
Quand le son du cor s'endort,
gai chasseur ne tarde! --
Déjà les sentiers regardent
avec l'oeil creux de la mort
passer l'avalanche
des hauts chevaux sous les branches.
Cavalier,
Quel beau squelette
enfourche ta bête ?
Adieu chasse, adieu galops ! --
Alors s'éveille indistincte
puis s'enfle la plainte
de l'étang rouge aux oiseaux.
Ecouter sur DEEZER
Adapté, composé et interprété
par Eric Zimmermann
Georges Brassens - (1921-1981)
Il faut nous aimer vivants
Sans curé maire notaire
Ou avec ça se défend
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant
A moins d’être au monastère
Et toi, ma belle au couvent
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant
N’embarquons pas pour Cythère
Morts et froids les pieds devant
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant
Quand même un Dieu salutaire
Renouerait nos coeurs fervents
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant
Ma poussière et ta poussière
Deviendront le gré des vents
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant
Paul Fort - (1872-1960)
Poème d'origine :
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant
Ta poussière et ma poussière
Deviendront le gré des vents
Ecouter la version chantée
composée et interprétée
par Alain Barrière
- Diffusé par DEEZER -
Paul Fort - (1872-1960)
Les baleines
Du temps qu’on allait encore aux baleines
Si loin qu’ça faisait, mat’lot, pleurer nos belles
Y avait sur chaque route un Jésus en croix
Y avait des marquis couverts de dentelles
Y avait la Sainte-Vierge et y avait le Roi
Du temps qu’on allait encore aux baleines
Si loin qu’ça faisait, mat’lot, pleurer nos belles
Y avait des marins qui avaient la foi
Et des grands seigneurs qui crachaient sur elle
Y avait la Sainte Vierge et y avait le Roi
Eh bien, à présent, tout le monde est content
C’est pas pour dire, mat’lot, mais on est content
Y a plus d’grands seigneurs ni d’Jésus qui tiennent
Y a la république et y a l’président et y a plus d’baleines
Ecouter sur DEEZER
Compositeur : Mario Tal
Interprète : Jacques Douai
Ecouter sur DEEZER
Compositeur : Mario Tal
Interprètes : Tonnerre de Brest
Paul Fort - (1872-160)
Chanson fatale
La vie est courte, la mer est grande
Vois-tu ma mie, on s'verra guerre
J'suis pas un matelot à la manque
Y'a des calmes plats sur la mer
Faut les subir
La vie si courte, la mer si grande
Ça t'fait peur, tu n'aimes que moi
Si tu l'aimais un peu la mer
Tu dirais : "va, faut la subir"
Il faudra bien subir la mort
Comme ton amour pour moi, ma mie
La vie si courte, la mer si grande
Vois-tu ma mie, faut les subir
Et la tempête, les calmes plats,
Et le retard et la distance
Et le roc noir, la mer qui s'ouvre
Où mon bateau s'engloutira
Faut les subir
Et notre amour et ton attente
Et l'autre amour qui te viendra...
Ecouter sur DEEZER
Composé et interprété
par Georges Brassens
Paul Fort - (1872-1960)
Si le Bon Dieu l'avait voulu
Si le Bon Dieu l'avait voulu
Lanturlurette, lanturlu,
J'aurais connu la Cléopâtre,
Et je t'aurais pas connue.
J'aurais connu la Cléopâtre,
Et je ne t'aurais pas connue.
Sans ton amour que j'idolâtre,
Las ! que fussé-je devenu ?
Si le Bon Dieu l'avait voulu,
J'aurais connu la Messaline,
Agnès, Odette et Mélusine,
Et je ne t'aurais pas connue.
J'aurais connu la Pompadour,
Noémie, Sarah, Rebecca,
La fille du royal tambour,
Et la Mogador et Clara.
Mais le Bon Dieu n'a pas voulu
Que je connaisse leurs amours,
Je t'ai connue, tu m'as connu
Gloire à Dieu au plus haut des nues !
Las ! que fussé-je devenu
Sans toi la nuit, sans toi le jour ?
Je t'ai connue, tu m'as connu
Gloire à Dieu au plus haut des nues !
Ecouter sur DEEZER
Interprété par Sylvie Berger et Gabriel Yacoub
sur une musique de Gabriel Yacoub
Paul Fort (1872-1960)
Chanson de fol
Les sorciers et les fées dansent sur le coteau
Leurs pas brûlants font des huit noirs sous les méteils
Ils dansent de la nuit venue au jour nouveau
Pour honorer le saint qui nourrit les abeilles
Et sept nuits et sept jours ils font la ronde encor
Jusqu'au huitième soir où géantes cigales
Les fées jouent de la flûte et les sorciers du cor
Pour honorer le dieu qui nourrit les étoiles
Ecouter sur DEEZER
Composé et interprété
par Georges Brassens
Paul Fort - (1872-1960)
Comme Hier
Hé ! donne-moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise !
L'aube a mis des fraises plein notre horizon.
Garde tes dindons, moi mes porcs, Thérèse.
Ne repousse pas du pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller :
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.
Pour sauter l'gros sourceau de pierre en pierre,
Comme tous les jours, mes bras t'enlèv'ront.
Nos dindes, nos truies nous suivront légères.
Ne repousse pas du pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
La vie c'est toujours amour et misère.
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.
J'ai tant de respect pour ton cœur, Thérèse,
Et pour tes dindons, quand nous nous aimons.
Quand nous nous fâchons, hé ! ma jolie fraise,
Ne repousse pas du pied mes petits cochons.
Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons.
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller :
La vie, c'est toujours les mêmes chansons.
- Paul Fort, admirateur de Verlaine, assiste à ses obsèques
- Brassens, admirateur de Paul Fort, assiste à ses obsèques
- Christian Valmory, admirateur de Brassens prévoit ses obsèques
Composé et interpété par Georges Brassens sur un texte de Paul Fort
Paul Fort
Enterrement de Verlaine
Le revois-tu mon âme, ce Boul' Mich d'autrefois
Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid:
Dieu: s'ouvrit-il jamais une voie aussi pure
Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures?
Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là,
Toussotant, Frissonnant, Glissant sur le verglas,
Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
Morte enfin, du Premier Rossignol de la France.
Ou plutôt du second (François de Montcorbier,
Voici belle lurette en fut le vrai premier)
N'importe ! Lélian, je vous suivrai toujours !
Premier ? Second ? vous seul. En ce plus froid des jours.
N'importe ! Je suivrai toujours, l'âme enivrée
Ah ! Folle d'une espérance désespérée
Montesquiou-Fezensac et Bibi-la-Purée
Vos deux gardes du corps, - entre tous moi dernier.
Paroles et Musique de Georges Brassens
Interprété par Gerard Quillier
Georges Brassens
Enterrement de Paul Fort
Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Le petit cheval n'est pas mort
Dans le mauvais temps, Dieu merci.
Le bon soleil criait si fort :
Il fait beau, qu'on était ravis.
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.
On comptait bien quelques pécores,
Quelques dindes à Montlhéry,
Quelques méchants, que sais-je encore :
Des moches, des mauvais esprits,
Mais qu'importe ? Après tout ; les morts
Sont à tout le monde. Tant pis,
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jours de ma vie.
Le curé allait un peu fort
De Requiem à mon avis.
Longuement penché sur le corps,
Il tirait l'âme à son profit,
Comme s'il fallait un passeport
Aux poètes pour le paradis.
S'il fallait à Dieu du renfort
Pour reconnaître ses amis.
Tous derrière en gardes du corps
Et lui devant, on a suivi.
Le petit cheval n'est pas mort
Comme un chien je le certifie.
Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Moi, l'enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.
...
Christian Valmory
Enterrement de Brassens
Ecouter sur DEEZER
Ecrit, composé et interpété
par Christian Valmory