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Francis Carco - Complainte


Ecouter sur DEEZER
Interprété par Monique Morelli
Musique de Lino Leonardi




Francis Carco - (1886-1958)


Complainte

Maigre, boiteux et ridicule,
Il s’assit au fond du café.
Par la vitre, le crépuscule
Maintenant tombait tout à fait.

- Qui es-tu ? - Laissez-moi tranquille.
- Veux-tu boire ? Veux-tu manger ?
Il but, mangea, troussa la fille
Et chanta comme un enragé.

- Adieu ! - Ne t’en va pas - Qu’importe ? ...
À minuit juste il disparut
Et la belle, contre sa porte,
Lendemain le trouva pendu.

Le diable était à la croisée,
Qui riait et tenait sa proie.
Depuis il tourne sur le toit
Et pisse par la cheminée.



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Francis Carco - Bohème


        Maurice Utrillo - La Place St. Pierre et la Sacré Coeur de Montmartre

Ecouter sur DEEZER
Interprété par Monique Morelli
Musique de J.Grandpré




Francis Carco - (1886-1958)


Bohème


À Maurice Utrillo

La rue avec ses maisons blêmes,
Ses débits, ses trottoirs luisants
Et ses hasards, toujours les mêmes,
Nous savons trop pourquoi il l’aime,
Depuis le temps de sa bohème,
D’un coeur qui muse et va gueusant...

L’aigre bise aux soirs de misère,
Montmartre, l’hiver, le printemps,
Fleur mâchonnée entre les dents
Des gigolettes de quinze ans
Et des marlous au coeur de pierre
Qui le guettaient en complotant...

Sous le métro de la Chapelle,
Près des garnis à vingt-cinq sous,
C’est toujours lui, cet homme saoul,
Qui bat les murs et qui appelle
On ne sait qui, l’on ne sait d'où.

Son étoile était de la fête.
Il la voyait dans le ruisseau
Trembler comme un regard de bête
Battue et portant bas la tête
Sous les coups qui tombent d’en haut,
Sans se douter que c’était cette
Pauvre étoile, dans le ruisseau,
Qui le suivait, comme un poète.

Une nuit, il la ramassa
Et, l’essuyant contre sa manche,
S’aperçut bien qu’elle était blanche
Mais ne brillait pas tant que ça...



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Francis Carco - Rengaine


                Marie Dubas

Ecouter la version chantée
par Monique Morelli (1932)
Composition : Lino Leonardi
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
par Marie Dubas (1932)
Composition : Jacques Larmanjat
- Diffusé par DEEZER -




Francis Carco - (1886-1958)


Rengaine

Tu t'en vas et tu nous quittes.
- Adieu! Pense à moi, quelquefois.
- Je ne t'oublierai pas, petite!
Tu nous quittes et tu t'en vas.

Tu m'écriras trois semaines.
Le coeur y est, bien gentiment
Et puis tu berceras ta peine
Dans les bras d'un autre amant...

Tu sanglotes. Je suis triste.
Le train siffle. Ah! mon Dieu, mon Dieu!
Je ne veux plus que tu me quittes,
Maintenant que c'est sérieux.



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Carco - Au pied des tours de Notre-Dame


        Antoine Blanchard - Bouquinistes

Ecouter la version chantée
Composée et interprétée
par Francis Lemarque
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
par Lina Margy
Composition : Charles Dumont
- Diffusé par DEEZER -



Francis Carco - (1886-1958)


Au pied des tours de Notre-Dame

Au pied des tours de Notre-Dame
La Seine coule entre les quais.
Ah ! le gai, le muguet coquet !
Qui n'a pas son petit bouquet ?

Allons, fleurissez-vous, mesdames !
Mais c'était toi que j'évoquais
Sur le parvis de Notre-Dame;
N'y reviendras-tu donc jamais ?
Voici le joli moi de mai

Je me souviens du bel été
Des bateaux-mouches sur le fleuve
Et de nos nuits de la Cité.
Hélas ! qu'il vente, grêle ou pleuve,
Ma peine est toujours toute neuve :
Elle chemine à mon côté

Dans le jardin du Luxembourg
Les feuilles tombent par centaines
Et j´entends battre le tambour
Tout en courant la prétentaine
Parmi les ombres incertaines
Qui me rappellent nos amours.

De ma chambre du Quai aux Fleurs
Je vois s'en aller, sous leurs bâches,
Les chalands aux vives couleurs
Tandis qu'un petit remorqueur
Halète, tire, peine et crache
En remontant à contre-coeur
L'eau saumâtre de ma douleur



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Carco - Nuits d'hiver



Ecouter sur DEEZER
Interprété par Monique Morelli
Musique de Lino Leonardi



Francis Carco - (1886-1958)


Nuits d'hiver

Nuits d’hiver ! Quel bastringue allume
Sa lanterne sur le mur ?
Un quinquet, sous le plafond, fume...
Amour, que tu es amer !

Ce n'est pas le rouge des bouches,
Ni le cerne bleu des yeux,
Ni cette musique aigre-douce...
Sais-je encor ce que je veux !

Vous dansez, collés l'un à l'autre,
En extase et malheureux.
Je vous cherche comme des mortes
Dont on m'aurait séparé.

Est-ce vous, ô filles perdues
Qui n'aimez que le plaisir
Et qui, dans les bals de banlieue
Sanglotez et frémissez ?

La mort sourit à qui l'appelle
Et s'approche en grimaçant...
Dehors, celle qu'on assassine
Pleure et se dit innocente.

N'écoutez pas le sang qui crie
Sur le gras pavé des rues.
ici, dansez bien à l'abri...
Vous n'avez pas entendu.

Nuits d'hiver! Le vent bat la flamme
Qui vacille sur le mur...
Filles folles, ô coeur d'apaches,
Couples ramassés et purs;

Tout, parmi ce bastringue louche,
Vous invite et vous sourit...
Mêlez la valse qui chaloupe
Et l'ordure au paradis.



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Carco - Il pleut


Ecouter sur DEEZER
Interprété par Francis Lemarque
Musique de Henri Jacques Dupuy
Ecouter sur DEEZER
Composé et interprété
par Julos Beaucarne



Francis Carco (1886-1958)


Il pleut

Il pleut. C’est merveilleux. Je t’aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d’arrière-saison.

Il pleut. Les taxis vont et viennent.
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit... qu’on ne s’entend plus !

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte...
Et tu me souris tendrement.

Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu.
Tu vas me quitter tout à l’heure :
On dirait qu’il pleut dans tes yeux.



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Carco - Ton ombre


        Adolfo Kaminsky - 1946

Ecouter la version chantée
Composée et interprétée
par Marc Robine (texte bleu)
- Diffusé par DEEZER -
Ecouter la version chantée
par Jacques Douai (texte restant)
Composition : T.Vial
- Diffusé par DEEZER -



Francis Carco (1886-1958)


Ton ombre

Quand je t'attendais, dans ce bar,
La nuit, parmi des buveurs ivres
Qui ricanaient pour avoir l'air de rire,
Il me semblait que tu arrivais tard
Et que quelqu'un te suivait dans la rue.
Je te voyais te retourner avant d'entrer.
Tu avais peur. Tu refermais la porte.
Et ton ombre restait dehors:
C'était elle qui te suivait.

Ton ombre est toujours dans la rue
Près du bar où je t'ai si souvent attendue,
Mais tu es morte
Et ton ombre, depuis, est toujours à la porte.
Quand je m'en vais, c'est à présent moi qu'elle suit
Craintivement, comme une bête.
Si je m'arrête, elle s'arrête.
Si je lui parle, elle s'enfuit.


Ton ombre est couleur de la pluie,
De mes regrets, du temps qui passe.
Elle disparaît et s'efface
Mais envahit tout, à la nuit.

Sous le métro de la Chapelle
Dans ce quartier pauvre et bruyant,
Elle m'attend, derrière les piliers noirs,
Où d'autres ombres fraternelles
Font aux passants, qu'elles appellent,
De grands gestes de désespoir.

Mais les passants ne se retournent pas.
Aucun n'a jamais su pourquoi,
Dans le vent qui fait clignoter les réverbères,
Dans le vent froid, tant de mystère
Soudain se ferme sur ses pas...

Et moi qui cherche où tu peux être,
Moi qui sais que tu m'attends là,
Je passe sans te reconnaître.
Je vais et je viens, toute la nuit,
Je marche seul, comme autrefois,
Et ton ombre, couleur de pluie,
Que le vent chasse à chaque pas,
Ton ombre se perd dans la nuit
Mais je la sens tout près de moi...

Tu n'étais qu'une fille des rues,
Qu'une innocente prostituée,
Dans le quartier de Whitechapel,
La nuit que je t'ai rencontrée.

Tu étais lasse et triste, comme les filles de Londres,
Tes cheveux conservaient une odeur de brouillard
Et, lorsqu'ils te voyaient à la porte des bars,
Les dockers ivres t'insultaient
Ou t'escortaient dans la rue sombre.

Ce n'est pas toi, ce n'est pas toi,
C'est tout ce que tu me rappelles:
Comme j'étais triste, avant de te connaître,
Où me portaient mes pas, c'était la même histoire.
J'allais toujours vers les sifflets des trains,
Sur un grand boulevard trouble et peuplé de fantômes.
Là j'attendais je ne sais qui, je ne sais quoi,
Mais les trains passaient en hurlant,
Et cette attente avait l'air d'un départ.

La ronde des ombres de la nuit
Tourne infatigablement
Avec ses voyous et ses filles,
Ces marlous aux chandails humides
Et le vent qui chasse la pluie,
Les globes des hôtels meublés,
Ces bars où grincent les fenaux,
Me jetant quelquefois, par la porte,
Comme l'appel d'une voix morte...



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Carco - Les fiacres


        Fiacre de la compagnie parisienne L'Urbaine,

Ecouter sur DEEZER
Interprété par Francis Lemarque
Musique de Francis Lemarque



Francis Carco (1886-1958)


Les fiacres

Les fiacres jaunes de l'Urbaine
Peuvent bien cesser d'exister
S'ils ne sont plus, ils ont été

Et je crois les voir trottiner
En descendant tout d'une haleine
De Montmartre à la Madeleine
Ou la sinistre Trinité

Sans prendre garde au paysage
Pouvu qu'on ne fût pas pressé
Et qu'on tînt les rideaux baissés
Ils nous faisaient faire un voyage
Où quelquefois dans un virage
Tout était à recommencer

Le cocher qu'était un complice
Et les agents fermant les yeux
N'y voyaient aucune malice
C'était le temps des amoureux



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Carco - Le doux caboulot

    Auguste Renoir - Le déjeûner des canotiers

Ecouter sur DEEZER
Interprété par Juliette Gréco
Musique de Jacques Larmanjat



Francis Carco (1886-1958)


Le doux caboulot

Le doux caboulot
Fleuri sous les branches
Est tous les dimanches
Plein de populo.

La servante est brune,
Que de gens heureux
Chacun sa chacune,
L'une et l'un font deux.

Amoureux épris du culte d'eux-mêmes.
Ah sûr que l'on s'aime,
Et que l'on est gris.

Ça durera bien le temps nécessaire
Pour que Jeanne et Pierre
Ne regrettent rien.



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre

Francis Carco chanté par Fréhel

                                      Fréhel en 1908

Ecouter sur DEEZER
Interprété par Frehel en 1935
Musique de Jacques Larmanjat




Francis Carco (1886-1958)


Chanson Tendre

Au souvenir de nos vingt ans,
Par ce beau matin de printemps,
J’ai voulu revoir tout là-bas
L’auberge au milieu des lilas.
On entendait dans les branches
Les oiseaux chanter dimanche
Et ta chaste robe blanche
Paraissait guider mes pas.

Tout avait l’air à sa place,
Même ton nom sur la glace,
Juste à la place où s’efface,
Quoi qu’on fasse,
Toute trace...
Et je croyais presque entendre
Ta voix tendre murmurer
"Viens plus près".

J’étais ému, comme autrefois,
Dans cette auberge au fond des bois.
J’avais des larmes plein les yeux
Et je trouvais ça merveilleux.
Durant toute la journée,
Dans la chambre abandonnée
Depuis tant et tant d'années,
Je nous suis revus tous deux.

Mais rien n’était à sa place;
Je suis resté, tête basse,
À me faire, dans la glace,
Face à face
La grimace...
Enfin, j’ai poussé la porte,
Que m’importe,
N i ni
C’est fini!

Pourtant, quand descendit le soir,
Je suis venu tout seul m’asseoir
Sur le banc de bois vermoulu
Où tu ne revins jamais plus.
Tu me paraissais plus belle,
Plus charmante, plus cruelle,
Qu’aucune de toutes celles
Pour qui mon coeur a battu.

Tout avait l'air à sa place,
Même ton nom sur la glace,
Juste à la place où s'efface,
Quoi qu’on fasse
Toute trace
Puis, avec un pauvre rire,
J’ai cru lire :
"Après tout,
On s’en fout!"



Du même auteur :
Au pied des tours de Notre-Dame
Bohème
Chanson Tendre
Complainte
Il pleut
Le doux caboulot
Les fiacres
Nuits d'hiver
Rengaine
Ton ombre