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Marceline Desbordes-Valmore - Adieu tout


Ecouter sur DEEZER
Composition : Pauline Duchambge
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


Adieu tout

Quittez mon cœur, doux souvenir ;
Je ne peux plus vous retenir.
Que voulez-vous ? Est-ce ma vie ?
Ma vie, hélas ! n’est plus à moi ;
Il faut me rendre, avec ma foi,
Jusqu’à mes pleurs qu’on vous envie.

Quittez mon cœur, doux souvenir ;
je ne peux plus vous retenir.
Fuyez l'amant qui me fut tendre,
Il ne peut pas vous recevoir.
Et si vous voulez me revoir
Allez au ciel, allez m'attendre.
...


Debordes-Valmore - Un billet de femme


                Marceline Desbordes-Valmore

Ecouter sur DEEZER
Composition : Louis Beydts
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


Un billet de femme

Puisque c'est toi qui veux nouer encore
Notre lien,
Puisque c'est toi dont le regret m'implore,
Ecoute bien :

Les longs serments, rêves trempés de charmes,
Ecrits et lus,
Comme Dieu veut qu'ils soient payés de larmes,
N'en écris plus !

Puisque la plaine après l'ombre ou l'orage
Rit au soleil,
Séchons nos yeux et reprenons courage,
Le front vermeil.

Ta voix, c'est vrai ! Se lève encor chérie
Sur mon chemin ;
Mais ne dis plus : " A toujours ! " je t'en prie ;
Dis : " A demain ! "

Nos jours lointains glissés purs et suaves,
Nos jours en fleurs ;
Nos jours blessés dans l'anneau des esclaves,
Pesants de pleurs ;

De ces tableaux dont la raison soupire
Otons nos yeux,
Comme l'enfant qui s'oublie et respire,
La vue aux cieux !

Si c'est ainsi qu'une seconde vie
Peut se rouvrir,
Pour s'écouler sous une autre asservie,
Sans trop souffrir,

Par ce billet, parole de mon âme,
Qui va vers toi,
Ce soir, où veille et te rêve une femme,
Viens ! Et prends-moi !


Desbordes-Valmore - Le soir


Ecouter sur DEEZER
Composition : Camille Saint-Saëns
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


Le soir

En vain l'aurore,
Qui se colore,
Annonce un jour
Fait pour l'amour ;
De ta pensée
Tout oppressée,
Pour te revoir,
J'attends le soir.

Heure charmante,
Soyez moins lente !
Avancez-vous,
Moment si doux !
Une journée
Est une année,
Quand pour te voir,
J'attends le soir.

Un voile sombre
Ramène l'ombre ;
Un doux repos
Suit les travaux :
Mon sein palpite,
Mon coeur me quitte...
Je vais te voir ;
Voilà le soir.


Desbordes-Valmore - La couronne effeuillée


Ecouter sur DEEZER
Composition : Henry Woollett
Interprétation : Françoise Masset
La version religieuse
Interprétation : Hubert Bourel
avec l'orchestre ADF
Diffusé par DEEZER



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


La couronne effeuillée

J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.

J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.

Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "

Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.

Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.


Desbordes-Valmore - Dans l'été


Ecouter sur DEEZER
Composition : Reynaldo Hahn
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


Dans l'été

Un danger circule à l'ombre,
Au chant de l'oiseau
Qui descend, quand il fait sombre,
Se plaindre au roseau;

Alors tout ce qui respire
Se prend à rêver
Et le ruisseau qui soupire
Semble l'éprouver.

Partout les nids et les ailes
Tremblent doucement,
Dénonçant, des tourterelles,
L'entretien charmant.

L'été brûle avec mystère
Dans les lits en fleurs
Des seuls amants de la terre
Sans haine et sans peur.

Été, si, trop jeune encore
Pour fuir un danger,
L'enfant rêveur que j'adore
S'attarde au verger,

Laisse dans l'errante nue
Ton charme cruel
Et garde de l'âme ingénue
Du plaisir mortel.


Desbordes-Valmore - J’étais à toi peut-être


Ecouter sur DEEZER
Composition : Henry Woollett
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


J’étais à toi peut-être

(Ton nom)

J’étais à toi peut-être avant de t’avoir vu.
Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
Ton nom m’en avertit par un trouble imprévu,
Ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne.
Je l’entendis un jour, et je perdis la voix ;
Je l’écoutai longtemps, j’oubliai de répondre.
Mon être avec le tien venait de se confondre,
Je crus qu’on m’appelait pour la première fois.

Savais-tu ce prodige ? Eh bien, sans te connaître,
J’ai deviné par lui mon amant et mon maître ;
Et je le reconnus dans tes premiers accents,
Quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants.
Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent ;
Dans un regard muet nos âmes s’embrassèrent ;
Au fond de ce regard ton nom se révéla,
Et sans le demander j’avais dit : Le voilà !

Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée ;
Elle y devint soumise, elle y fut enchaînée.
Comme un timbre vivant, l’écho du souvenir
Appelait par ton nom l’écho de l’avenir.
Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes,
Et je le relisais, et je versais des larmes.
D’un éloge enchanteur toujours environné,
À mes yeux éblouis il s’offrait couronné.

Je l’écrivais… bientôt je n’osai plus l’écrire,
Et mon timide amour le changeait en sourire.
Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil ;
Il résonnait encore autour de mon réveil ;
Il errait dans mon souffle, et lorsque je soupire
C’est lui qui me caresse et que mon cœur respire.

Nom chéri ! nom charmant ! oracle de mon sort !
Hélas ! que tu me plais, que ta grâce me touche !
Tu m’annonças la vie, et, mêlé dans la mort,
Comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche.


Desbordes-Valmore - L'oiseau


Ecouter sur DEEZER
Composition : John Field
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore - (1786-1859)


L'oiseau

Bonjour, la jeune fille !
Que fais-tu dans mon bois ?
Es-tu de ma famille ?
On dirait qu’autrefois
J’ai chanté dans ta voix...
Moi, je nais. Vite, vite.
De la mousse, un berceau ;
Il faut que je m’acquitte
Par ce temps clair et beau
De mes devoirs d’oiseau.

Bonjour, oiseau ! Je pense
Me reconnaître ici ;
Mais les fleurs, mais la danse
Me tiennent en souci...
J’ai mes devoirs aussi !
Danser, chanter, et vivre.
On n’en vient pas à bout.
Croit-on que sans un livre
On n’apprend rien du tout ?
Pour moi j’apprends partout !

Bravo, la jeune fille !
Viens souvent dans mon bois ;
Nous vivrons en famille
Chantant tous à la fois
Avec la même voix.
Voler de fête en fête
Sous les cieux éclatants.
C’est à fendre la tête ;
Et l’on n’a pas le temps
De jouir du printemps !


Desbordes-Valmore - Les cloches du soir


        Photo C.T.

Ecouter sur DEEZER
Composition : César Franck
Interprétation : Françoise Masset



Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)


Les cloches du soir

Quand les cloches du soir, dans leur lente volée
Feront descendre l'heure au fond de la vallée,
Si tu n'as pas d'amis ni d'amours près de toi,
Pense à moi! Pense à moi!

Car les cloches du soir avec leur voix sonore
A ton coeur solitaire iront parler encore,
Et l'air fera vibrer ces mots autour de toi:
Aime-moi! Aime-moi!

Si les cloches du soir éveillent les alarmes,
Demande au temps ému qui passe entre nos larmes,
Le temps dira toujours qu'il n'a trouvé que toi
Près de moi!

Quand les cloches du soir, si tristes dans l'absence,
Tinteront sur mon coeur ivre de ta présence,
Ah! c'est le chant du ciel qui sonnera pour toi!
Pour toi et pour moi!

Quand les cloches du soir, qui bourdonne et qui pleure,
Iront parler de mort au seuil de ta demeure,
Songe qu'il reste encore une âme près de toi:
Pense à moi! pense à moi!