Anna Pitt en Hébé par Elisabeth Vigée-Lebrun
Ecouter la version chantée Interprétation : Brigitte Balleys Composition : Ernest Chausson - Diffusé par DEEZER - |
Louise Ackermann - (1813-1890)
Hébé
Les yeux baissés, rougissante et candide,
Vers leur banquet quand Hébé s'avançait.
Les Dieux charmés tendaient leur coupe vide,
Et de nectar l'enfant la remplissait.
Nous tous aussi, quand passe la jeunesse,
Nous lui tendons notre coupe à l'envi.
Quel est le vin qu'y verse la Déesse?
Nous l'ignorons; il enivre et ravit.
Ayant souri dans sa grâce immortelle,
Hébé s'éloigne; on la rappelle en vain.
Longtemps encor sur la route éternelle,
Notre oeil en pleurs suit l'échanson divin.