J.W. Waterhouse - Psyché entrant dans le jardin
Une version rare de 1937 Interprétation : Arthur Endrèze accompagné par Reynaldo Hahn Composition : Emile Paladilhe - Diffusé par DEEZER - |
La version de Maggie Teyte Composition : Emile Paladilhe - Diffusé par DEEZER - |
Pierre Corneille (1606-1684)
Psyché - Acte III scène 3
Je suis jaloux Psyché, de toute la nature.
Les rayons du soleil vous baisent trop souvent,
Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent:
Quand il les flatte, j'en murmure;
L'air même que vous respirez
Avec trop de plaisir passe sur votre bouche,
Votre habit de trop près vous touche,
Et sitôt que vous soupirez,
Je ne sais quoi qui m'effarouche
Craint parmi vos soupirs des soupirs égarés.
On s'accorde à dire que le Psyché "de Molière" (1671) est une collaboration entre Molière, Pierre Corneille et Philippe Quinault. Molière avait écrit une version en prose, laissant l'essentiel de la versification aux deux autres. Pierre Corneille est l'auteur du texte ci-dessus, mais le Roi étant exigeant sur les délais, on n'a pas hésité à s'inspirer d'autres auteurs, exemple :
Théophile de Viau - Les Amours de Pyrame et Thisbé (1623)
Mais je me sens jaloux de tout ce qui te touche,
De l'air qui si souvent entre et sort par ta bouche ;
Je crois qu'à ton sujet le soleil fait le jour
Avecque des flambeaux et d'envie et d'amour ;
Il est vrai que la jalousie des objets inanimés est un thème universel, mais, dans ce cas, on n'est pas bien loin du plagiat. Les vers ci-dessus faisaient partie du texte déclamé et non des intermèdes musicaux composés par Lully. Emile Paladilhe a repris ce texte deux cents ans plus tard.
Théophile de Viau - Les Amours de Pyrame et Thisbé (1623)
Mais je me sens jaloux de tout ce qui te touche,
De l'air qui si souvent entre et sort par ta bouche ;
Je crois qu'à ton sujet le soleil fait le jour
Avecque des flambeaux et d'envie et d'amour ;
Il est vrai que la jalousie des objets inanimés est un thème universel, mais, dans ce cas, on n'est pas bien loin du plagiat. Les vers ci-dessus faisaient partie du texte déclamé et non des intermèdes musicaux composés par Lully. Emile Paladilhe a repris ce texte deux cents ans plus tard.