Botticelli - Naissance de Venus - Détail
Ecouter la version chantée Interprétation : Martine Caplanne Composition : Martine Caplanne - Diffusé par DEEZER - |
Jules Supervielle - (1884-1960)
Plein ciel
Au milieu d'un nuage,
Au-dessus de la mer,
Un visage de femme
Regarde l'étendue,
Et les oiseau-poissons
Fréquentant ces parages
Portent l'écume aux nues.
(Je connais cette femme
Où l'ai-je déjà vue ?)
Les chiens du ciel aboient
Dans un lointain sans terres,
Ce sont bêtes sans chair
Qui ne connaissent pas
Cette dame étrangère,
Et donnent de la voix
Avec leur âme austère.
(Elle a deux yeux si noirs
Que je les cherche en moi.)
Silence tout à coup.
Visages dans les mains
Vont les sphères célestes
Qui retiennent leur souffle
Pour que ce chant modeste
Se fraye comme il faut
Son chemin jusqu’en haut.
(Et voici qu’elle a pris
Sa tête entre ses mains.)
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